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Environment

Centre de compostage de Vaudreuil-Soulanges

Après plusieurs années de travail et d’analyse, la MRC de Vaudreuil-Soulanges continue d’être proactive en environnement avec le projet d’implantation d’un centre de compostage régionale pour valoriser les matières organiques générées sur son territoire, incluant les résidus de bois. Il faut préciser que ce sont uniquement les résidus verts et résidus alimentaires de Vaudreuil-Soulanges qui seront traités au centre de compostage régional, aucune boue n’y sera autorisée.  Ce projet vise d’abord et avant tout à atteindre les cibles obligatoires gouvernementales de réduction de l’enfouissement, à respecter les plans de gestion des matières résiduelles et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans une perspective d’autonomie régionale, de gouvernance publique et d’économie circulaire.

Il est important de souligner que ce lieu ne servira jamais pour les fins d’enfouissement technique.

Le plus grand projet environnemental de la MRC

Ce projet environnemental, le plus grand de la MRC, permettra d’atteindre les cibles gouvernementales et de traiter adéquatement notre matière organique. Il y a toutefois des étapes à réaliser dans un ordre précis pour un tel projet. Dans un premier temps, il était primordial pour la MRC d’identifier un lieu potentiel viable selon les différents critères gouvernementaux en place pour ensuite entamer le processus d’acquisition du terrain et être en mesure d’informer la population adéquatement.

 

L’acceptabilité sociale sera au cœur de nos démarches, des séances d’informations et d’échanges seront organisées tout au long du processus et une adresse courriel est déjà disponible pour recueillir les commentaires et questions des citoyens : centre-compostage@mrcvs.ca

Toutes les mesures de bonification du projet, ou d’atténuations d’impacts potentiels seront étudiées et considérées, en collaboration avec la communauté et dans une optique d’amélioration constante du projet.

 

Foire aux questions

Il est important de protéger l’esker et l’eau potable
  • Toutes les opérations susceptibles de générer des eaux chargées en nutriments seront effectuées sur une surface étanche selon les normes en vigueur. Ces normes exigent aussi une inspection régulière de l’intégrité/étanchéité du béton. Cette eau est ensuite acheminée dans un bassin de rétention étanche et en partie réutilisée dans le procédé et une partie traitée par une culture de saule (irrigation goute à goute) sous supervision d’un agronome.
  • Aussi, une étude hydrogéologique est requise et selon les résultats, des surfaces étanches supplémentaires pourraient être requises. À ce stade-ci, nous ne pouvons affirmer que le site est directement sur l’esker selon les informations de nos bases de données et comme mentionné des mesures supplémentaires peuvent être mises en place selon les résultats des études géotechniques et hydrogéologiques.
  • En comparant au suivi environnemental exigé, les risques reliés aux anciennes stations-service, sans parler du pipeline qui traverse les lacs artificiels plus au sud, doivent être mis en perspective par rapport à un projet hypernormé.
  • Par ailleurs la culture de saules est, à bien des égards, plus efficace pour le traitement des eaux que les étangs aérés des municipalités.
  • La MRC est un organisme public qui a une responsabilité sociale et environnementale et le site sera public et géré par la MRC.
  • Des piézomètres (puits d’observation des eaux souterraines) sont exigés au pourtour du site et des analyses de la qualité de l’eau sont exigées sur une base régulière.
  • Nous sommes très conscients que l’eau n’est pas inépuisable, c’est pourquoi la MRC a fait réaliser des études hydrogéologiques et hydrologiques sur l’ensemble du territoire pour connaître les quantités d’eau disponibles, sa qualité, les prélèvements effectués versus la recharge, les zones de recharge et le sens d’écoulement des eaux souterraines, etc.
  • C’est un projet environnemental hyper normé et sous responsabilité publique. N’oublions pas que la MRC se bat aussi depuis 5 ans pour empêcher les mines dans la MRC et a fait de nombreuses représentations au gouvernement, et ce, justement afin de protéger la qualité et la quantité d’eau dans la MRC.
  • Aussi, un comité de citoyen sera formé avant même la construction et toute l’information sera rendue publique en toute transparence, notamment le résultat des études et éventuellement des suivis environnementaux.
  • La MRC a depuis longtemps participé et participe à des projets de protection des bandes riveraines agricoles, de plantation d’arbres en bandes riveraines et de conservation des sols pour améliorer la qualité de l’eau de nos rivières affectées par les activités agricoles intensives. Le compost et la valorisation de la matière organique seront de nouvelles initiatives à promouvoir.
1. Qu’est-ce que le compostage ?
  • Le compostage est un procédé de valorisation biologique dit aérobie, soit avec oxygène, qui s’opère grâce au travail de divers microorganismes (bactéries, champignons et actinomycètes) œuvrant dans des conditions idéales d’humidité, d’oxygénation, de pH et de porosité, entre autres. Ce procédé de décomposition accéléré et contrôlé inclut une phase caractérisée par une température élevée (phase thermophile à plus de 45°C qui détruit les pathogènes) résultant de la chaleur générée par les microorganismes suivie d’une phase de maturation. Le compost qui en résulte est un produit stable, hygiénisé et riche en composés humiques, qui sert principalement d’amendement et de fertilisant pour les sols.
2. Que fait-on avec les matières organiques collectées en ce moment?
  • En ce moment, les matières collectées sont transportées jusqu’au lieu de traitement de GSI Englobe situé à Lachute, qui a remporté l’appel d’offres de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Les matières issues du bac brun y sont mélangées à des structurants comme des copeaux de bois, puis mises piles et retournées périodiquement avec une pelle hydraulique. Le compost mature est ensuite tamisé puis vendu à des entreprises ou encore redistribué aux municipalités qui se prévalent de cette option prévue au contrat.
3. Quelle technologie sera utilisée pour le traitement de la matière organique?
  • Le centre opérera selon la technologie des piles statiques aérées, surtout pour les résidus alimentaires et celle des andains retournés sur aire ouverte, surtout pour les surplus de résidus verts. Le compostage en andains retournés consiste à disposer les matières à traiter en piles allongées sur une plateforme aménagée sur aire ouverte qui permet le passage de la machinerie (retourneur d’andains enjambeur autopropulsé). Les andains sont retournés périodiquement pour mélanger les matières et favoriser l’aération naturelle et la porosité. Le tout est suivi d’une phase de maturation de quelques mois. Ce sont des méthodes de compostage reconnues, éprouvées et très répandues.
4. Existe-t-il d’autres installations du genre au Québec?
  • Au Québec, il y a environ 45 installations de traitement des matières organiques par compostage et par biométhanisation. La MRC s’inspire pour son projet de deux exemples d’installations de compostage qui opèrent selon la technologie des andains retournés/piles aérées. La première est l’installation de la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM) à Cowansville. La deuxième est celle du complexe environnemental de la Rouge à Rivière-Rouge. Les deux installations sont opérationnelles depuis 2018. Le site de Rivière-Rouge a récemment ajouté les andains extérieurs à leurs piles aérées, nous profitons de l’expérience acquise!
5. Pourquoi ne pas aller en biométhanisation?
  • La MRC de Vaudreuil-Soulanges ne dispose pas du tonnage nécessaire pour traiter les matières organiques de la région via la biométhanisation. Les coûts d’immobilisation et d’opération sont nettement supérieurs aux systèmes de compostage plus simples à aire ouverte. De plus, cette technologie limite la localisation potentielle d’un site, car elle requiert une utilisation de sous-produits énergétiques à proximité (exemple un pipeline). Cette question a été étudiée en détail, de même que celle d’un regroupement avec d’autres MRC.
6. Quel sera exactement l’impact odeurs, sur qui et à quelle fréquence?
  • Le risque zéro n’existe pas. Toutefois, la réglementation au Québec exige, aux fins d’obtention d’une autorisation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), de réaliser une étude de dispersion atmosphérique des odeurs qui précisera où, quand et à quel niveau il pourrait occasionnellement y avoir des odeurs. Cette étude tient notamment compte du concept technique du site de compostage, de la topographie, de la direction et de la force des vents de même que l’humidité de l’air, la présence d’arbres ou de corridor de vent et les quantités compostées qui sont des paramètres utilisés pour quantifier le potentiel d’odeurs. Ce type d’étude a grandement évolué et on reconnaît le haut degré de précision des prédictions. À noter que le Québec est à l’avant-garde dans ce domaine.
  • Pour le moment, on peut considérer surtout la direction des vents dominants pour répondre partiellement à la question. Compte tenu des distances séparatrices exigées, des quantités qui sont limitées comparativement à des sites de grande ampleur, les risques que l’étude de dispersion des odeurs soit défavorable au concept technique retenu jusqu’ici sont estimés très faibles.
7. Avez-vous pensé au contrôle des animaux, insectes et vermines?
  • Les matières seront mélangées avec des copeaux de bois et mises en compostage dès leur arrivée : les résidus alimentaires seront donc non disponibles pour les animaux. S’ils n’ont pas accès à la nourriture, ils ne sont pas particulièrement attirés.
  • La chaleur intense du compostage empêche les animaux de pouvoir y survivre. Une fois mature, le compost a une odeur d’humus qui n’attire pas les animaux, il demeure relativement chaud et ne constitue pas un milieu attractif pour les animaux.
  • Les matières seront rapidement recouvertes de copeaux et possiblement de compost si elles ne sont pas mises en compostage immédiatement, par exemple en raison d’un l’achalandage anormal ou d’un bris d’équipement.
  • Le site sera maintenu propre et sans flaque d’eau pour ne pas attirer les animaux ou les insectes (mouches ou autres). [1]

[1] Installations de compostage et présence d’animaux : faits saillants Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a réalisé un document d’information, soit une foire aux questions concernant la présence d’animaux dans les lieux de compostage industriels. : http://www.environnement.gouv.qc.ca/matieres/organique/animaux-lieux-compost/faq.htm.