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Environnement

Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges

Après plusieurs années de travail et d’analyse, la MRC de Vaudreuil-Soulanges continue d’être proactive en environnement avec le projet d’implantation d’un Centre régional de compostage pour valoriser les matières organiques générées sur son territoire.  

Un centre de compostage est un lieu où les résidus organiques acceptés dans le bac brun comme les feuilles d’automne, les résidus verts ou de tables, sont envoyés pour y être valorisés afin de créer du compost. Ce n’est en aucun cas un lieu d’enfouissement technique, ou « dépotoir », qui accueille des déchets. 

Le plus grand projet environnemental de la MRC

Ce projet environnemental, le plus grand de la MRC, contribuera à assurer la valorisation optimale des résidus organiques provenant uniquement des collectes effectuées sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges. En plus de réduire significativement les coûts et les émissions de gaz à effet de serre liées au transport de ces matières; actuellement valorisées à Lachute, ce sont à terme 24 000 tonnes de matières organiques qui seront détournées annuellement des sites d’enfouissement.  

Planifié sur un horizon d’exploitation initial de 40 ans, le projet représente un investissement estimé à 34 millions de dollars, qui inclut l’achat du terrain, la réalisation des études environnementales et techniques, la construction des infrastructures, ainsi que l’achat des équipements requis. Le début de l’exploitation du Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges est envisagé pour le printemps 2028.  

 

À cet effet, la MRC a retenu un site en zone industrielle à Coteau-du-Lac pour l’implantation de son Centre régional de compostage, au terme d’un processus rigoureux et d’une analyse étoffée des sites potentiels sur son territoire. 

Le choix de ce site s’est fait en tenant compte de l’ensemble des considérations et exigences économiques, environnementales et sociales soulevées lors de la dernière mouture du projet. Cette analyse a été réalisée par un bureau de projet composé de professionnels et d’experts multidisciplinaires de la MRC et de ses partenaires.  

Ainsi, le Conseil de la MRC a entériné une résolution autorisant le dépôt d’une offre d’achat conditionnelle pour le terrain visé. 

Advenant que cette offre d’achat conditionnelle soit acceptée par le propriétaire du site, un comité de bon voisinage sera formé afin de contribuer à l’intégration harmonieuse du projet dans la communauté d’accueil, à ce qu’il réponde aux préoccupations des citoyens et à ce qu’il maximise les retombées pour la communauté

Séance d’information citoyenne à venir

Une séance d’information citoyenne sera d’ailleurs organisée au Pavillon Wilson à Coteau-du-Lac le mardi 6 mai prochain, dès 19 heures, afin de présenter le projet et de répondre aux questions de la population.

 

Des séances d’information et d’échanges seront organisées tout au long du processus et une adresse courriel est déjà disponible pour recueillir les commentaires et questions des citoyens : centre-compostage@mrcvs.ca.

Toutes les mesures visant à optimiser le projet ou à atténuer ses impacts potentiels seront examinées et prises en compte, en collaboration avec la communauté et dans un souci d’amélioration continue du projet. 

 

Grandes étapes du projet

Une analyse des sites potentiels a été réalisée par un bureau de projet composé de professionnels multidisciplinaires de la MRC. Cette analyse, qui tient compte de l’ensemble des contraintes et exigences économiques, environnementales et sociales ayant considérablement réduit le nombre de sites pouvant accueillir le projet de Centre de compostage.

 

Composition du bureau de projet

Le bureau de projet a pour mandat d’informer le conseil de la MRC et le conseil de la municipalité locale de l’état d’avancement du dossier et de toutes problématiques reliées et recommande des pistes de solutions. Il est le lien entre les autres comités et pilote le projet. 

Ce bureau de projet multidisciplinaire est composé de plusieurs professionnels de la MRC et sous la responsabilité du maitre d’œuvre attitré au projet. 

  • Maître d’œuvre : Réjean Guay, directeur de la sécurité incendie, sécurité civile, environnement et infrastructures 
  • Alexandre Lambert, directeur général; 
  • Nicola Rivest, coordonnateur du développement en environnement; 
  • Maïté Thibault, directrice des finances et greffière-trésorière adjointe; 
  • Julie Cassab, directrice des communications et du développement social; 
  • Marie-Eve Gingras-Gosselin, conseillère en communication; 
  • Elise Phoenix, coordonnatrice de l’équipe des cours d’eau et agente d’intervention aux cours d’eau; 
  • Gabriel Rouleau, conseiller en aménagement du territoire; 
  • Hadrien Bois, spécialiste en géomatique; 
  • Karine Bisson, adjointe administrative; 
  • Accompagnement technique de la firme Solinov dans le cadre de l’analyse du projet du Centre régional de compostage. 

 

Le bureau de projet occupe un rôle administratif tel qu’un comité technique au sein de la MRC. Plus précisément, il participe à :  

  • Élaboration du concept technique préliminaire 
  • Identification des enjeux techniques et environnementaux 
  • Recommandation de réalisation d’études et octroi de mandats  
  • Correspondances avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux  
  • Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) 
  • Organisation des séances d’information et d’échanges 
  • Gestion des relations médias 
  • Mise en œuvre des appels d’offres et des modifications au zonage régional 
  • Gestion de l’acquisition du terrain 
  • Volet technico-légal 

Enfin, toutes les décisions du bureau de projet sont entérinées par résolution du conseil de la MRC. 

Ligne du temps

L’étape du choix du site étant complété, les étapes suivantes consisteront en une série d’études environnementales et la demande d’autorisation ministérielle en vertu de l’article 22 de la Loi sur la Qualité de l’Environnement. La MRC s’engage à tenir informer la population de l’état d’avancement du projet de Centre de compostage régional tout au long du processus. Le projet sera réalisé dans le cadre d’une démarche participative et de concertation ayant comme fondement l’acceptabilité sociale pour s’assurer que celui-ci s’intègre harmonieusement dans la communauté d’accueil. 

 

Préparation
  • Janvier 2024 à avril 2025 / Analyse des sites potentielles 
  • 23 avril 2025 / Résolution pour autoriser la signature de l’offre d’achat conditionnel au conseil  
  • 6 mai 2025 / Première séance d’information citoyenne 
  • Mai à décembre 2025 / Réalisations d’études (dispersions des odeurs, hydrogéologique, géothermique, milieux humides, etc.) 
  • Novembre 2025 / Achat du terrain (si toutes les conditions de l’offre d’achat sont levées) 
Construction
  • Janvier à juin 2026 / Élaboration des plans et devis
  • Janvier à avril 2027 / Autorisation ministérielle pour l’implantation du Centre régional de compostage par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
  • Juillet 2026 à avril 2027 / Appel d’offres public et octroi d’un contrat de construction
Mise en opération
  • Octobre 2027 à avril 2028 / Activités de rodage 
  • Mai 2028 / Ouverture prévue du Centre régional de compostage 

Foire aux questions

1. Qu’est-ce que le compostage ?

Le compostage est un processus naturel qui permet de transformer la matière organique en compost (également appelé humus), un produit qui ressemble à de la terre. 

Composter, c’est réduire de moitié les déchets qui seront éliminés. Ça représente environ 57 % des déchets ménagers en moins dans les sites d’enfouissement. 

En contrepartie, la matière organique présente dans un lieu d’enfouissement génère des gaz à effet de serre qui s’échappent dans l’atmosphère, malgré les efforts déployés dans certains lieux pour les capter. De plus, la matière organique est perdue; tout s’accumule dans le lieu d’enfouissement. 

Pour en savoir plus : https://compost.recyc-quebec.gouv.qc.ca/#introduction 

2. Qu’est-ce qu’un centre de compostage ?

Un lieu centralisé où l’on entrepose et transforme les résidus organiques acceptés dans le bac brun comme les feuilles d’automne, les résidus verts ou de tables en vue de créer un produit de qualité nommé compost, qui sera redistribué.  

Pour en savoir plus sur les matières acceptées dans le bac brun, consultez l’outil Tricycle. 

3. Quelle est la différence entre un centre de compostage et un lieu d’enfouissement technique ?

Un centre de compostage est un lieu où les résidus organiques acceptés dans le bac brun comme les feuilles d’automne, les résidus verts ou de tables sont envoyés pour y être traités afin de créer un produit de qualité nommé compost. Le compost est redistribué par la suite. 

Un lieu d’enfouissement technique (LET) est un lieu où les déchets sont envoyés pour y être enfouis. Ces LET sont tous répertoriés par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et celui-ci impose des normes strictes sur l’utilisation du site ainsi qu’après sa vie utile.  

L’importance de bien trier ses matières prend donc toute son ampleur! Ce qui va directement au LET est enfoui et n’est pas valorisé. Ce qui est envoyé à au centre de compostage est transformé après un processus de quelques mois et est remis sous forme de compost aux citoyennes et citoyens de la région. 

4. Que fait-on avec les matières organiques collectées en ce moment ?

En ce moment, les matières collectées sont transportées jusqu’au lieu de traitement de Biogénie situé à Lachute, qui a remporté l’appel d’offres de la MRC de Vaudreuil-Soulanges en 2023. Le trajet pour se rendre est de plus ou moins 100 KM, selon le point de départ du camion.  

Avec un centre de compostage sur le territoire de la MRC, le trajet est drastiquement diminué, économisant ainsi sur les coûts de transport et nous permettant de diminuer la quantité de GES émis. 

Une solution gagnante pour tous ! 

5. Quelle technologie sera utilisée pour le traitement de la matière organique ?

Le Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges opérera selon deux technologies complémentaires : le compostage en cellules aérées et le compostage en andains retournés. Ces deux approches, aménagées dans des structures abritées appropriées, permettront d’optimiser le processus de compostage. Ces méthodes sont éprouvées et largement utilisées. 

Les cellules aérées sous abri seront utilisées pour le premier mois de compostage des matières contenant surtout des résidus alimentaires. Un système d’aération sous le plancher des piles statiques (ou cellules) assure un apport régulier d’air aux matières en compostage. L’aération forcée à travers les matières accélère le processus de compostage. 

Les andains retournés serviront au compostage des matières contenant surtout des résidus de jardins (ou résidus verts) et pour la maturation du compost. À la fin de cette phase, le compost ressemble à de la terre noire. 

Une fois mature, le compost est tamisé pour enlever les impuretés et obtenir un produit fini d’excellente qualité. Le compost est ensuite entreposé en attendant la distribution aux citoyens.  


6. Existe-t-il d’autres installations du genre au Québec ?

Au Québec, il y a environ 45 installations de traitement des matières organiques par compostage et par biométhanisation. La MRC s’inspire entre autres pour son projet de l’installation de la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM) à Cowansville, qui opère selon une technologie similaire à celle visée pour le projet de Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges.

7. Pourquoi avoir choisi ce site ?

Au terme d’un processus rigoureux et d’une analyse étoffée des sites potentiels sur son territoire, la MRC Vaudreuil-Soulanges a identifié un terrain en zone industrielle à Coteau-du-Lac qui répond à l’ensemble des contraintes et exigences environnementales, économiques et sociales pour l’implantation de son Centre régional de compostage.

Le site choisi tient compte des préoccupations soulevées lors de la dernière mouture du projet et de la volonté des citoyens de vouloir implanter ce type d’infrastructure en zone industrielle.

L’analyse a été réalisée par un bureau de projet composé de professionnels et d’experts multidisciplinaires de la MRC et de ses partenaires.

Parmi les critères pris en compte par le bureau de projet pour le choix du site, l’on retrouve la préservation des terres agricoles, de la biodiversité, des zones de conservation, des ressources en eau tout en tenant compte des exigences techniques relatives à la distance des résidences, commerces et espaces publics.

Ainsi, lors de la séance du 23 avril 2025, le Conseil de la MRC a entériné une résolution autorisant le dépôt d’une offre d’achat conditionnelle pour le terrain visé.

Advenant que cette offre d’achat conditionnelle soit acceptée par le propriétaire du site, un comité de bon voisinage sera formé afin de contribuer à l’intégration harmonieuse du projet dans la communauté d’accueil, à ce qu’il réponde aux préoccupations des citoyens et à ce qu’il maximise les retombées pour la communauté.

Afin de permettre l’implantation future du Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges sur le site visé, la MRC a entamé le processus de modification de son schéma d’aménagement et de développement révisé 3e génération (SADR3) afin d’autoriser le projet dans le parc industriel Alta.

8. Quels sont les avantages d’avoir un centre régional de compostage ?

La mise en œuvre de ce projet de Centre régional de compostage est essentielle pour assurer une saine gestion financière et logistique des résidus organiques de la MRC, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre liés au transport de ces matières. D’ailleurs, seuls les résidus récoltés sur le territoire la MRC Vaudreuil-Soulanges y seront traités.

  • Gestion des matières organiques de notre territoire de façon optimale et responsable afin de détourner cette matière de l’enfouissement et produire un compost de qualité​;
  • Favoriser l’autonomie régionale dans un contexte économique fragile et économies majeures de coûts :

Traitement

    • Économies de l’ordre de 22 % dès 2029, qui vont augmenter au fur et à mesure que les emprunts sont remboursés, pouvant atteindre 52 % à terme.

Transport

    • Économies de l’ordre de 75 %;
    • Réduction de l’émission de GES.
  • Contrôle de la qualité du compost et distribution gratuite de la totalité du compost produit au Centre régional de compostage aux citoyens et aux municipalités du territoire.
9. Combien coûtera l’implantation du Centre régional de compostage ?

Implantation

Nous estimons le coût du Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges à 34 millions de dollars.  Ce montant inclut :

  • L’achat du terrain.
  • La réalisation des études environnementales et techniques.
  • La construction des infrastructures.
  • L’achat de tous les équipements requis pour l’exploitation du Centre.

Le projet sera financé par règlement d’emprunt et à travers des fonds de la MRC.
La durée de vie prévue est de 40 ans.

Exploitation

Dès la première année de la mise en opération du Centre, les coûts d’exploitations seront inférieurs aux coûts prévus si l’on maintien le traitement de la matière organique par une compagnie externe.

Cet écart favorable augmentera substantiellement lorsque l’emprunt nécessaire au financement sera échu.

Les principaux avantages financiers sont :

  • Économie entre les frais de traitement à la tonne de la matière organique fait au Centre versus l’utilisation d’une entreprise externe privée (22 % dès 2029, qui vont augmenter au fur et à mesure que les emprunts, pouvant atteindre 52 % à terme).
  • Meilleur contrôle de ces frais dans l’avenir.
  • Économie sur les coûts de transport (75 %) vers le centre de traitement (en plus de l’impact environnemental et de la réduction de la circulation des camions).
  • Distribution gratuite de la totalité du compost produit au Centre régional de compostage aux citoyens et aux municipalités du territoire.
10. Comment les eaux seront-elles traitées dans le cadre du projet de Centre régional de compostage ?

Lors du processus de compostage des matières organiques et des résidus verts, triés dès leur réception au Centre régional, toutes les opérations susceptibles de générer des eaux chargées en nutriments seront effectuées sur une surface étanche selon les normes en vigueur. Ces normes imposent également une inspection régulière de l’intégrité et de l’étanchéité des surfaces en béton.

Les eaux recueillies seront d’abord dirigées vers un bassin de rétention. L’eau excédentaire, non utilisée dans le procédé, sera ensuite envoyée vers la station municipale de traitement des eaux. Les caractéristiques de ces eaux sont comparables à celles des eaux usées résidentielles traitées. La gestion des eaux se fera via l’une des deux stations du Parc Alta.

Le détail des modalités de traitement sera précisé lors de l’étape de conception détaillée du projet.

Par ailleurs, les analyses menées sur les sites potentiels d’implantation indiquent que le terrain ciblé, situé en zone industrielle, ne se trouve pas dans un secteur de vulnérabilité des aquifères.

Dans le cadre de l’élaboration de ce projet, une étude hydrogéologique est requise et selon ses conclusions, des mesures de protection supplémentaires pourraient être mises en place.

Pour en savoir davantage sur les actions de la MRC pour la protection de l’eau souterraine, consultez le site suivant : https://mrcvs.ca/citoyens/environnement/eau-souterraine/.

11. Combien de camions de plus s’ajouteront à ceux présentement ?

Il y a une grande variabilité annuelle de production des résidus organiques, les résidus verts étant produits en saison chaude et de façon plus marquée au printemps et à l’automne, le nombre de camions requis varie donc en conséquence. Par exemple, en hiver, il y a moins de résidus verts/feuilles d’automnes, moins de collectes, donc moins de camions. Au mois de mai, c’est la période la plus achalandée, augmentation des résidus verts, du nombre de collectes, donc plus camions.

À terme, lorsque la MRC atteindra un tonnage annuel de 24 000 tonnes, il y aura en moyenne environ 12 camions de collecte qui transiteront vers le Centre régional de compostage de Vaudreuil-Soulanges par jour, du lundi au vendredi (24 camions – aller-retour);

Selon les données du ministère des Transport et de la Mobilité durable, il y a en moyenne plus de 650 camions (1 300 passages) par jour, du lundi au vendredi qui transitent dans le secteur visé (route 201 entre la rue Dupont et l’A20).

12. Qu’en est-il des odeurs produites par le lieu de traitement?

La réglementation au Québec exige, aux fins d’obtention d’une autorisation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), de réaliser une étude de dispersion atmosphérique des odeurs. Cette étude tient notamment compte du concept technique du site de compostage, de la topographie, de la direction et de la force des vents de même que l’humidité de l’air, la présence d’arbres ou de corridor de vent et les quantités compostées qui sont des paramètres utilisés pour quantifier le potentiel d’odeurs. Le site visé, se trouvant en zone industrielle et est adjacent à une zone de conservation boisée et aucune résidence se trouve dans un rayon de plus d’un km.

L’étude préliminaire de dispersions des odeurs a été réalisée et démontre que les seuils du MELCCFP sont respectés. Une deuxième étude est nécessaire et sera effectuée d’ici la fin de 2025. La MRC s’assurera que ses installations respectent tous les critères exigés du ministère tout au long de ses opérations.

13. Qu’en est-il des animaux, insectes et vermines ?

Le processus de traitement implique que les matières seront mélangées avec des copeaux de bois et mises en compostage dès leur arrivée au Centre régional de compostage : réduisant drastiquement les odeurs, empêchant les animaux d’être attirés et avoir accès à la nourriture.

De plus, la chaleur dégagée par le processus de décomposition atteignant les 70 degrés Celsius ; empêchant les animaux de pouvoir s’y approcher.

Une fois mature le compost a une apparence de terre, avec très peu d’odeur et aucune source d’alimentation pour les animaux.

14. Quelles sont les études environnementales à venir ?

Les études environnementales nécessaire pour l’élaboration de ce projet comptent entre autres, une étude de caractérisation biologique, la poursuite de l’étude de dispersion des odeurs, une étude géotechnique et une étude hydrogéologique. Le concept final ainsi que l’ensemble des besoins techniques et la configuration du site seront définis selon les informations obtenues.

 

Études réalisées à ce jour :

  • Étude de dispersion des odeurs phase 1
  • Caractérisations des milieux humides et écologiques phase 1

Études à faire :

  • Étude de dispersion des odeurs phase 2
  •  Étude hydrologique
  •  Étude géothermique
  • Caractérisations des milieux humides et écologiques phase 2
15. Quels sont les gains en termes de réduction de GES avec ce projet ?

Traitement de la matière :

L’enfouissement des matières résiduelles représente 2,4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire de la MRC de Vaudreuil-Soulanges. La dégradation des matières organiques enfouies émet des GES qui produisent du méthane (CH4). Considérant que le méthane a un potentiel de réchauffement climatique 28 fois supérieur à celui du CO2, l’option de valorisation des matières organiques par le compostage permet d’éviter une quantité importante de ces émissions1. De plus, le composte peut être réutilisé dans les champs en substitut aux engrais chimiques, évitant ainsi les GES émient lors de la production de ces derniers.

Pour plus d’information concernant les émissions de GES évitées grâce au compostage, nous vous invitons à consulter la page à cet effet au : https://mrcvs.ca/citoyens/environnement/ges/

1Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), 2022. Page 16. https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WGI_Chapter07_SM.pdf

 

Transport :

Par rapport aux sites de compostage existants hors MRC, la réduction du transport est de 3 à 6 fois selon si la localisation est dans l’est ou le nord-ouest de la MRC.

À noter que les matières organiques de la région sont présentement transportées jusqu’au lieu de traitement de Biogénie situé à Lachute. Le trajet pour se rendre est de plus ou moins 100 KM, selon le point de départ du camion.

Avec un Centre régional de compostage sur le territoire de la MRC, le trajet est drastiquement diminué, économisant ainsi sur les coûts de transport et nous permettant de diminuer la quantité de GES émis.

Une solution gagnante pour tous !

Vrai ou faux, l’ajout de camions de collecte sur les routes annule les bienfaits du compostage concernant les GES ?

FAUX, les émissions issues du transport des matières organiques représentent seulement environ 1 % des émissions, si ces matières étaient envoyées à l’enfouissement, alors que le compostage des matières organiques pourrait les réduire de 28 %. De nombreux projets de compostage ont entraîné des réductions importantes des émissions de GES. 2

2 Recyc-Québec, 2017. Mythes et réalités sur les matières organiques. https://www.fqm.ca/wp-content/uploads/2017/09/HH-Mythes_et_realites.pdf

16. Pourquoi composter?

Composter, c’est réduire de moitié les déchets qui seront éliminés. Ça représente environ 57 % des déchets ménagers en moins dans les sites d’enfouissement. De plus, la matière organique sera valorisée sous forme de compost contribuant ainsi à la santé des sols et à la croissance des plantes.

Enjeux environnementaux

Un des principaux enjeux vient du fait que lorsque les matières organiques se retrouvent dans un site d’enfouissement, elles se décomposent sans oxygène et produisent du méthane (CH4), un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le gaz carbonique (CO2).

En effet, au site d’enfouissement, les déchets sont écrasés par de la machinerie afin de prendre le moins de place possible, puis couverts par du matériel de recouvrement. Les matières compostables qui aboutissent au dépotoir se décomposent alors en condition anaérobique, ce qui veut dire sans oxygène, et dégagent ainsi du méthane.

Une pelure de banane, par exemple, ne peut donc pas devenir du compost au site d’enfouissement!

À l’inverse, les matières issues du bac brun sont mises en andains (tas allongés de quelques mètres de hauteur) à l’air libre et retournées fréquemment. Avec le temps, la chaleur et les micro-organismes, les matières organiques se transforment d’elles-mêmes en compost. Le résultat : un engrais fertile qui ressemble à de la terre!

En bref, composter c’est :

    • Réduire collectivement la quantité de déchets que nous produisons;
    • Viser une meilleure performance territoriale dans la gestion de nos matières résiduelles;
    • Diminuer les coûts reliés aux frais d’enfouissement des matières résiduelles;
    • Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES);
    • Diminuer notre empreinte écologique;
    • Voir nos matières comme des ressources ayant un potentiel de valorisation;
    • Se prévaloir du compost, un engrais naturel qui provient des matières collectées par votre municipalité.

 

Pour en savoir plus sur les matières acceptées dans le bac brun, consultez l’outil Tricycle.

17. Pourquoi ne pas aller en biométhanisation?

La MRC de Vaudreuil-Soulanges a étudié cette possibilité, mais ne dispose pas du tonnage nécessaire pour que cette avenue soit viable sur le plan monétaire. Le procédé de biométhanisation est toujours en milieu fermé d’où les coûts nettement plus élevés. Il nécessite un arrivage constant de résidus alimentaires collectés séparément des résidus verts. Or, sur le territoire de la MRC, les matières organiques contiennent plus 60 % de résidus verts saisonniers qui seront avantageusement traités par compostage en andains sur aire ouverte, à moindre coût. Les résidus alimentaires et les résidus verts sont collectés ensemble et le compostage s’avère donc une bien meilleure option technique et économique dans le contexte de la MRC de Vaudreuil-Soulanges.